En ce dimanche ensoleillé et à la veille d'un jour ferié national (fête des patriotes pour les québécois et fête de la Reine pour les canadiens), je me suis dit qu'il était temps de vous décrire un peu la région où j'ai posé ma valise depuis un mois, le Kamouraska.
Pour vous situer la région: de Québec prenez le Pont Laporte, faites 135 km en direction de l'Est en longeant la rive Sud du Saint Laurent et vous êtes arrivés. Au Sud, le Kamouraska est frontalier avec l'état du Maine (USA), on y est en moins d'une heure (environ 70 km), à l'est le Kamouraska touche la région du Temiscouata et de Rivière-du-Loup (environ 70 000 habitants).
Le Kamouraska est une région plutôt agricole et peu peuplée (22 000 habitants sur une surface de 2500 km2 soit un peu moins que le Rhône). Les principales villes sont Saint-Pascal, La Pocatière, Saint-Alexandre, Mont-Carmel et ne dépassent pas 4500 habitants.
Cette région a été colonisée par les français dans les années 1670, auparavant elle était occupée par les indiens malécites qui sont aujourd'hui 300 à avoir le statut officiel d'autochtones et établis majoritairement dans le Nouveau-Brunswick voisin. La population est francophone à 97% et très attachée à ses traditions.
Au dire de beaucoup de Québécois, la région offre une qualité de vie supérieure puisqu'on retrouve mer, forêts, montagnes et plaines sur un même territoire, celui-ci étant "relativement" épargné par les grands froids de l'hiver (les températures peuvent descendre pendant deux semaines en-dessous des -20 degrés) et par les grosses chaleurs humides du Québec l'été (températures rarement au-dessus de 25 degrés). Statistique intéressante concernant le climat, le taux d'ensoleillement du Kamouraska est l'un des plus élevés du Québec avec près de 2000 heures, ce qui correspond en France au niveau Nord de Lyon!
Au niveau de la flore, le territoire est recouvert par des espèces communes qu'on retrouve autour du Saint-Laurent à cette latitude: épinettes, sapins, érables (dont érables à sucre), bouleaux jaunes et bouleaux blancs, hêtres et tilleuls.
A ce sujet, j'invite tous les botanistes à m'envoyer leurs suggestions concernant les éspèces prises en photos et non identifiées lors de ma randonnée de ce matin (cf album De Natura reris).
En ce qui concerne les animaux, on retrouve le célèbre orignal mais aussi le majestueux cerf de Virginie, la marmotte, le castor et bien sûr l'ours noir. Les espèces d'oiseaux sont nombreuses, citons par exemple le geai bleu d'Amérique que j'ai réussi à prendre en photo, j'ai vu aussi un cardinal (impossible de le prendre en photo pour l'instant), la bernache du Canada, le cormoran, l'oie blanche et quelques rapaces assez imposants que j'ai vu planer à plusieurs reprises.
Au niveau de la faune aquatique, citons le saumon de l'Atlantique, l'esturgeon, l'omble de fontaine, l'anguille et le béluga.
Le Kamouraska est donc une région particulièrement intéressante et loin des circuits touristiques classiques du Québec proposés couramment en Europe. Néanmoins dès que le soleil commence à sortir et les températures à monter, les villages se transforment peu à peu en stations balnéaires et l'on voit déambuler les habitants en tongues, shorts, et lunettes de soleil, faire des piques-niques sur les bords des rivières ou du Saint-Laurent et pour les plus veinards, accrocher des canoës ou des bateaux de rafting sur les toits des voitures ou sur des remorques.
La belle saison commence donc et je suis vraiment impatient de partir à la découverte de ma nouvelle région d'adoption.
Pour agrémenter l'article et garder cette "ambiance vacances", un petit extrait de Jack Johnson pour souhaiter la bienvenue à mes enfants et à celle qui viendra me rejoindre bientôt .